• Je vous livre maintenant mes pensées, mes sentiments sur ces 3 longues années de préparation au CRPE.

     

    1ère année (2010-2011) : Master 1 à l'IUFM. Beaucoup d'heures de cours, dans toutes les matières. Y compris celles qui ne sont pas au programme du concours. Le rythme est intense (minimum 6 heures de cours par jour et 3 heures le samedi matin). Il faut arriver à assimiler tout le programme des écrits et en parallèle valider les partiels des 2 semestres. Mais j'étais très heureuse de pouvoir intégrer l'IUFM après des années galères de fac. L'ambiance "classe" me correspondait plus que ces amphis anonymes et lugubres...

    Point positif : Quelques bons profs qui donnent l'envie de faire le métier, on est stimulés par les devoirs et les mises en situation.

    Point négatif : Quelques "options" obligatoires qui sont très chronophages...

    Mon conseil : Les bouquins HATIER ont été pour moi une aide précieuse et je dirais sont un MUST ! Ils ont complété mes cours, et m'ont permis de m'exercer durant toute l'année.

    Retour sur 3 années de préparation

    Surtout celui de maths et d'histoire-géo-instruction civique et histoire des arts. Celui de sciences est pas mal aussi. Par contre celui de français un peu moins bien (il faut dire que j'avais de supers cours donc moins utile).

     

    Les HATIER ne sont à mon sens ni trop synthétiques ni trop expansifs.

     

    J'ai fiché, chapitre après chapitre les 4 bouquins. C'est beaucoup de travail, mais à mon sens, c'est nécessaire pour faire le tri entre ce qui est essentiel à savoir et ce qui l'est un peu moins. Vous verrez, on se rend vite compte que TOUT devient essentiel. 

    J'y ai mis beaucoup d'application, des couleurs, une belle présentation, pour qu'elles soient le plus agréable à lire possible, et ce même au bout de la 102ème fois !

    Pour l'SVT et physique-techno, j'ai fait un carnet de mots-clés (Style répertoire de A à Z) que j'ai là aussi appris par coeur. 

    Quand les écrits approchent, on est bien contents d'avoir fait ce travail de compréhension et synthèse, pour pouvoir passer à l'étape suivante : tout apprendre par coeur ! (La mémoire, ça s'entraîne, mais sur le long terme, donc vaut mieux s'y prendre à l'avance si on veut que ça imprime et que ça reste !)

     

    Durant cette première année, 2 stages différents :

    • Le premier semestre : 1 semaine d'observation. (CE1 en ZEP pour moi) On a un peu l'impression de débarquer, même si ce n'était pas mon tout premier stage... D'autant qu'il faut ensuite faire un rapport, on découvre le jargon didactique...
    • Le deuxième semestre : 3 semaine de pratique accompagnée. (CM1 dans une école tip-top !) Idem, rapport de stage et première visite où nous sommes notés. (Pression !)


    Pendant l'été, j'ai donné des cours particuliers pour Acadomia et j'ai révisé à fond, sans relâche, de 9h à 17h, du lundi au vendredi; me suis entraînée sur les sujets des années précédentes.

     

    2ème année (2011-2012) : Master 2. Alors là, suivez bien car année très très très chargée.

    On reprend les cours le 3 septembre. Pendant trois semaines, on fait concours blancs, sujets d'entraînements aux écrits. On est crevés, stressés et l'ambiance de classe est un peu tendue. Bah oui forcément, la date fatidique approche, et quand on reçoit des notes pourries aux concours blancs, forcément ça ne met pas en confiance ! Notes qui d'ailleurs compteront dans la validation du master (on nous fait comprendre qu'on l'aura jamais...Vues les notes CA-TA-STRO-PHIQUES !) Bref, perso je me présente aux écrits fin septembre lessivée, épuisée, pas du tout sure de moi et complètement morte de trouille. Ca ne s'arrange pas quand on voit le nombre de postes, d'inscrits et qu'on découvre le graaaaaaaand hangar dans lequel on nous fait passer les épreuves. 

    Je panique en maths, fais de mon mieux, ressors épuisée de ces 2 jours.

     

    Mais pas le temps de souffler, j'ai un master à valider...

    On reprend les cours le lundi (donc juste le temps d'un weekend pour se remettre de nos émotions) et en avant pour la préparation aux oraux. Oui,... même si tu n'as pas tes résultats, tu prépares les oraux.

    Les résultats seront publiés 1 mois et demi plus tard...Et je ne suis pas admissible. c'est l'horreur. Grands moments de doutes, de remises en question.

    Je suis à l'époque en stage en MS/GS et c'est un peu la loose d'aller à l'école tout en sachant que je viens d'échouer. Je ne profite pas pleinement de ce stage d'observation.

     

    En janvier, il faut bien valider les partiels du premier semestre, donc obligée de se remettre à bosser, à aller de l'avant.

    Puis, vient la question du mémoire, qui est à rendre pour mai. Cela me prend un temps fou.

    En février, deuxième stage de l'année, deux semaines en ZEP, CM2. L'enseignante est complètement déprimée, elle n'en peut plus de sa classe, elle galère...Bref c'est pas la joie. Heureusement, elle me laissera prendre la classe en main, et je serai visitée et validée. J'ai malgré tout aimé ce stage, très formateur.

    En avril, troisième stage de l'année, en pratique accompagnée (les admissibiles ont le droit de faire un stage en responsabilité rémunéré, pas nous !) cette fois-ci encore en CE1. Stage de deux semaines génialissimes qui m'a remise sur les rails, qui m'a redonné l'envie. La maîtresse me laisse carte blanche, je mène la classe et elle m'observe, me conseille. Visite là aussi d'une conseillère pédagogique. Validée et encouragée, motivée comme jamais !

     

    La fin du master se fait sentir, avec l'obligation de rendre le mémoire, de soutenir, et de valider les partiels du sencond semestre. C'est pas de la tarte mais j'y parviens.

     

    Juin : Me voilà donc diplômée du master, et du C2i2e (certificat informatique). Dans la foulée, je passe également l'attestation du 50 m nage libre et le PSC1 (premiers secours), obligatoires pour pouvoir être professeur des écoles.

     

    Point positif de l'année : On bosse à fond les oraux

    Point négatif : Bah du coup, on laisse tomber les écrits...Donc ce n'est pas du tout évident de s'y remettre après !

     

    Début juillet : Je sais dorénavant qu'il va falloir me remettre aux écrits, j'ai 2 mois et demi et je vais être seule. (Gros défaut : J'ai énormément de mal à travailler en binôme ou en groupe, car j'aime mon autonomie, et j'aime avancer à mon propre rythme).

    Je me suis donc fait un planning de fou pour ces révisions, avec relectures et apprentissage par coeur de mes précieuses fiches, mais surtout beaucoup plus de sujets d'entrainement que l'an passé. Semaine après semaine, j'avance et respecte mon planning.

    Je remplis des cahiers et des cahiers de sujets-types, récite par coeur mes cours d'histoire-géo, d'SVT etc...M'entraîne une fois de plus sans relâche. Surout en maths (mon point faible). Mon mari m'en est témoin (il me servait de répétiteur).

    Tout l'été je révise les écrits donc et donne toujours des cours pour Acadomia (et me marie  mi-août).

    Je retente les écrits fin septembre et 1 mois plus tard, j'apprends, juste avant de partir en voyage de noces au Vietnam que je suis admissible.

    JOIE intense, soulagement. Je pars le coeur léger et vais pouvoir enfin souffler pendant 3 semaines.

     

    Ah j'allais oublier ! Lors de mon année de Master 2, je m'étais inscrite sur la liste des vacataires dans l'enseignement privé. Il faut s'y prendre dès décembre, remplir un GROS dossier, assister à des réunions et passer un pré-accord.

    Là-aussi, cela demande de l'investissement, mais qui n'est pas vain, puisque dès octobre on me propose des remplas en primaire.

     

    Septembre 2012 : Je commence l'année en faisant de la périscolaire dans les écoles. Je fais donc l'aide aux devoirs à 17h et la surveillance de cantines enre 11h30 et 13h30 sur plusieurs écoles. Bon là, je suis très loin de mon rêve...Payée au lance-pierre, personnel archi désagrable, et cela me déprime d'être dans une école sans y enseigner. Bref; je mets vite court à cet emploi et m'engage à fond auprès d'Acadomia. Je suis 3 élèves différentes et donne 8 heures de cours par semaine. C'est parfait car cela me laisse le temps de bosser le concours et m'oblige à avoir un rythme de travail.

    Puis, je suis appelée par le diocèse pour les remplas. Je débute par une semaine en CE2, puis 10 jours en GS. Là, c'est la méga JOIE mais le méga stress aussi car c'est la première fois que je me retrouve seule devant 30 petites têtes. Et quand t'es remplaçante, tu dois vite savoir te débrouiller, au rique de te faire "manger" ! J'apprends donc à survivre, à apprivoiser ce nouveau métier et en découvre les joies et responsabilités.

    Enfin, j'aurai la chance d'avoir un rempla long, de janvier à juillet en CE2 (les mardis après-midis et jeudis matins) et en CM1 (les lundis et vendredis) dans la même école. Et là, c'est la "régalade"... 

    En parallèle, d'octobre à juin : j'ai bossé les sujets des oraux mis en ligne par l'académie. 35 sujets en français et 73 en maths. Ce sont des sujets que nous tirons au sort le jour J. On nous demande de savoir préparer une séquence d'enseignement pour un niveau et une compétence du programme donnés.

    Il est donc primordial de les bosser à fond, avec des manuels et guides du maître à l'appui. Les sites académiques sont d'une grande aide, car ils proposent des séquences toutes prêtes, et des supports intéressants.

    Il est indéniable que les remplacements m'ont énormément aidés à me rendre compte de la "faisabilité" des séances, et surtout à me familiariser avec toute la didactique, les termes employés, les progressions, la conduite d'un projet, la gestion d'une école, la relation prof-élève et prof-parents etc... Je me suis sentie moins démunie lors de l'entretien avec le jury, j'ai toujours su quoi leur répondre.

    Puis, j'ai choisi "l'option" obligatoire du 1500 m. Ce fut tout un programme ! Heureusement que mon mari m'a aidé, sinon je crois bien que j'aurais eu un beau 0 ! J'ai commencé à m'entraîner début mars, donc au retour des vacances au ski. Complètement paniquée car je m'y prenais très (bien trop) tard, nous avons dû faire un planning intensif : En moyenne, 2 entraînements par semaine, voire 3 vers la fin. A chaque fois, on travaillait endurance + fractionné. J'ai fait seulement 3 courses de 1500m. Il est inutile d'en faire plus. Par contre il est nécessaire d'en faire, pour prendre ses repères sur la piste et savoir gérer son allure. Le site http://www.conseils-courseapied.com/demi-fond/preparation-concours-crpe-1500m.html est parfait, je vous le recommande.

    Je partais de 0, croyez-le et j'ai réussi à obtenir 12/20 à l'épreuve. Moi qui visais péniblement un 9/20, je suis trop contente ! Je ne pouvais pas courir plus de 5 minutes sans être essouflée ou avoir un point de côté en mars, et fin mai je parvenais à courir 30 minutes.

    L'exposé d'EPS à présenter (ou plutôt à réciter par coeur car pas le droit à des notes personnelles le jour J), retrace cette préparation, tout en la transposant à notre enseignement. Il faut le préparer suffisamment à l'avance, pour avoir le temps de l'apprendre ensuite.

     

    Enfin, il faut costamment se tenir informer des réformes, publications du Ministère. Notamment pour l'épreuve "Agir en fonctionnaire de l'Etat de façon éthique et responsable". Là, attention, il faut être calé sur les textes en vigueur...! Le site du Ministère deviendra votre fidèle compagnon.

     

    J'ai bossé les oraux avec les HATIER. Ils sont une fois de plus très bien pensés et sont une véritable aide.

     

    11 juin 2013 : Je suis enfin ADMISE. Je l'apprends au beau milieu de mes élèves. C'est le top, grande émotion.

    J'en saurai plus le 26 juin, quant à mon affectation et le déroulement de l'année qui arrive.

    Je termine donc mon année de remplaçante le 5 juillet, et après... VACANCES familiales bien méritées 

     

     

     


    3 commentaires
  • Il fallait bien un article pour l'événement !

    Admise dans l'académie de Nice, 2ème tentative (la première fois, je n'avais pas eu les écrits).

    Quelle joie ! Me voilà donc Professeur des Ecoles, avec une classe (MA classe !) dès la rentrée de septembre. J'attends maintenant avec impatience mercredi 26 juin, pour en savoir un peu plus sur l'organisatin de l'année, pour connaître mon école, mon niveau et ma tutrice ou tuteur.

    Voilà..., une grande étape, début d'une longue carrière ! 


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  • Professeur des écoles vacataire, je suis titulaire du Master Enseignement Education et Formation et en attente des résultats du CRPE. (Croisons les doigts !)

    J'ai été admise sur la liste des vacataires après de multiples réunions et l'obtention du pré-accord par un jury.

    J'ai commencé les remplacements en septembre 2012, car les écrits du CRPE se déroulaient en septembre 2012 et les oraux en mai 2013. Il me fallait donc de quoi m'occuper pendant ces longs mois de révisions et trouver un métier en lien avec l'enseignement. Je ne pouvais pas rêver mieux en postulant pour ces remplas.

    J'ai tout d'abord commencé par une semaine en CE2 puis une semaine en GS, sur Toulon.

    Et, depuis janvier, je suis en rempla long (youpi !) en CE2 (deux demies-journées en décharge de direction) et CM1 (deux journées complètes) dans une chouette école élémentaire du Var.

    J'y découvre ainsi, chaque jour, les joies du métier pour lequel je postule, apprends à gérer mes 2 classes, à concevoir mon enseignement, les progressions, séquences et séances, évaluations, livrets de compétences... J'apprends également beaucoup sur le fonctionnement d'une école, le rapport parents d'élèves-instit, les relations dans l'équipe.

    Mais surtout, je n'ai jamais autant appris sur l'enfant, l'élève et la pédagogie. Au sein de mes deux classes de trente élèves chacune, nous vivons tour à tour des moments de beaux apprentissages, de durs labeurs, de réussites et échecs, de réfléxions, d'inquiétudes et de peines mais aussi de légéreté, de rires, et de francs moments de partages.

    Ces remplacements, de courte ou de longue durées m'auront permis d'entrer dans le métier assez brutalement (car nécessaire flexibilité, capacité d'adaptation permanente, avoir le statut de simple remplaçante, se faire accepter, s'intégrer dans une équipe déjà en place, ne pas changer les méthodes de l'enseignante titulaire, ne pas trop déstabiliser les élèves...) mais quel plaisir, au fond, de me rendre compte, chaque matin, que je suis heureuse de la voie que j'ai choisie.

    J'ai donc décidé de créer ce blog afin de partager mes idées, mon travail, quelques anecdotes et mes coups de cœur ! 


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